4 bonnes pratiques pour trouver l’équilibre entre présentiel et distanciel
Faut-il faire perdurer le télétravail au-delà de la crise sanitaire ou revenir définitivement au présentiel ? L’organisation du temps de travail est encore trop souvent un sujet sensible dans les TPE et PME. Alors que le dialogue social et la prise en compte des besoins et attentes de chacun doivent au contraire favoriser l’équilibre entre présentiel et distanciel au bénéfice des collaborateurs et de l’entreprise.
1. Définir un accord de télétravail
Les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 ont précédé la crise sanitaire pour assouplir l’accès au télétravail. Le texte avait notamment élargi l’encadrement du distanciel, introduisant la notion de télétravail occasionnel. Et il prévoyait déjà la mise en place dans chaque entreprise d’un accord de télétravail, sous la forme d’un accord collectif ou d’une charte. Il doit formaliser les conditions de passage en télétravail, ainsi que celles de retour au présentiel. Sont également à prévoir les modalités d’acceptation du télétravail par le salarié et de contrôle du temps de travail par l’employeur. Autre point à ne pas oublier de renseigner : les plages horaires lors desquelles le chef d’entreprise peut contacter son collaborateur lorsqu’il est en distanciel.
Chez Exco Hesio, nous accompagnons les dirigeants de TPE et PME dans la mise en place d’un accord collectif autour du télétravail.
2. Maintenir une dose minimale de télétravail
Au plus fort de la crise sanitaire, le ministère du Travail avait imposé aux entreprises de déterminer un nombre de jours minimal de télétravail. Cela ne signifie pas pour autant que le distanciel est à ranger au placard avec les protocoles Covid-19 stricts qui ont empoisonné la vie des entreprises durant de nombreux mois. Certes, le télétravail permanent a pesé sur le moral et la motivation des salariés, mais un mode de travail hybride est plébiscité par les deux tiers des employés d’après une enquête Capterra publiée en février dernier. Une dose de télétravail – un jour ou deux dans la semaine par exemple – permet en effet de mieux équilibrer la balance entre vie privée et vie professionnelle, ce qui est source d’un meilleur épanouissement… et donc d’une meilleure productivité pour l’entreprise !
3. Ne pas imposer le télétravail
L’excès inverse consisterait à enterriner la donne née du Covid-19, lorsque les restrictions sanitaires contraignaient les TPE et PME à recourir au télétravail. Cette situation exceptionnelle a en effet accéléré la démocratisation du travail en distanciel, et permis d’en constater les bénéfices – moins de retard, plus de flexibilité, etc. Au point de rendre le bail des bureaux et d’entrer pour de bon dans l’ère de l’entreprise à distance ? Dans l’enquête Capterra, seuls 9% des salariés opteraient pour le 100% télétravail. Le travail à distance a davantage de sens lorsqu’il apporte une nouvelle solution de l’organisation du temps de travail, moins lorsqu’il se substitue complètement au processus plus classique du présentiel. La souplesse est la clé pour tirer parti de ces deux modes de fonctionnement!
4. Ménager des temps de présentiel collectif
Le distanciel permet certes de procéder à des économies en termes d’immobilier de bureau, mais il possède ses limites dans un service. Les outils de travail collaboratif ne remplacent pas le contact direct en présentiel. Un entretien en visioconférence ne permet pas à un manager ou un employeur de percevoir chez le collaborateur certains signaux de l’ordre du langage non verbal, qui sont essentiels pour détecter et traiter des difficultés en lien avec l’activité. L’esprit d’équipe, crucial pour la cohésion et la qualité du relationnel en interne, nécessite de conserver une proportion de temps de travail sur site pour des points ponctuels (réunions, entretiens individuels), mais aussi pour des échanges informels autour de la sacro-sainte machine à café !