Entrepreneur : faut-il forcément se franchiser ?

Une notoriété immédiate, un concept qui a fait ses preuves : la franchise constitue un cadre rassurant pour un entrepreneur. Parmi les avantages, le franchisé bénéficie de la réduction des risques financiers ou encore d’un accompagnement quotidien. Mais ce n’est pas sans contreparties à l’avantage du franchiseur. Alors, de quel côté penche la balance ?

La franchise, comment ça marche ?

La franchise fait partie de la famille du commerce organisé, également appelé le commerce en réseau. On en croise dans toutes les zones commerciales et les centres piétonniers de nos villes : Subway ou Burger King dans la restauration rapide, Century21 ou Orpi dans l’immobilier, … La liste est longue !

Il s’agit d’un accord passé entre deux entreprises : d’un côté l’entité mère qui est celle du franchiseur et de l’autre côté le franchisé. La franchise prend la forme d’un contrat qui autorise le franchisé à reprendre la marque et le concept du franchiseur. Ce dernier s’engage donc à transmettre tout son savoir-faire et à accompagner en permanence le franchisé, en échange d’une rémunération.

C’est pour cela que selon la loi, le concept de la franchise est réputé duplicable et garant de la réitération du succès. Ces notions signifient que si le franchisé respecte le concept transmis par le franchiseur, il doit automatiquement obtenir une réussite moyenne. Le contrat de franchise relie le franchiseur et le franchisé pendant une durée définie au préalable. Celle-ci s’étend de 5 à 10 ans et peut être renouvelée.

Les avantages pour le franchisé

En tant que franchisé, un entrepreneur dispose de nombreux avantages :

• La franchise vous permet de commencer votre activité plus rapidement, car la marque est déjà connue et le concept a été testé.
• Vous économisez du temps et vous réduisez les risques financiers car la gestion commerciale a été expérimentée en amont par le franchiseur.
• Vous bénéficiez d’une formation initiale de la part du franchiseur. Celle-ci aborde notamment les détails de l’activité et la gestion globale de l’entreprise avec les notions de management, de vente et de communication.
• Le franchiseur vous accompagne avant, pendant et après l’ouverture. Vous pouvez ainsi vous épauler sur l’animateur de réseau : il vous rend régulièrement visite, répond à vos questions et vous aide à gérer le ou les points de vente.
• En tant que franchisé, vous êtes propriétaire de l’entreprise et donc juridiquement indépendant.

Selon une étude menée par le laboratoire de la BPI, en 2016 plus de 45% des entrepreneurs déclaraient se sentir isolés. Avec le concept de la franchise, cette sensation est limitée voire inexistante !

Franchise : un cadre à respecter

Néanmoins, un entrepreneur doit être conscient des contraintes d’un franchisé :

• L’investissement du départ peut être conséquent. En effet, cela s’explique par le droit d’entrée et les redevances directs et indirects. Le montant peut ainsi varier selon plusieurs critères comme les formations nécessaires et la renommée de la marque.
• Le franchisé doit aussi verser la redevance initiale et les royalties qui correspondent à l’utilisation de la marque et des produits et services.
• Le respect du concept proposé par le franchiseur : selon un cahier des charges, vous n’êtes pas autorisé à modifier l’installation, les équipements ou encore les produits.
• Le respect de l’identité : en tant que franchisé, vous êtes contraint de respecter la charte graphique, la communication et tous les autres éléments qui permettent d’identifier la marque.
• Le franchisé doit quotidiennement suivre l’évolution du concept et du savoir-faire pour proposer aux clients des produits et des services au goût du jour.

Pour choisir entre un business en indépendant ou une formule en franchise, un entrepreneur peut s’adresser à un expert-comptable. Sa connaissance du marché local et son expertise juridique sont précieux pour analyser le document d’information précontractuel, mais aussi pour convaincre les établissements bancaires du bien-fondé d’un projet.