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Flotte automobile : leasing ou achat ?

Année après année, le marché des véhicules d’entreprise progresse : +8,1 % en 2015, +6,3 % en 2016, +1,5 % en 2017 et +2,1 % en 2018, pour approcher les 820 000 immatriculations l’an dernier. Le malus pour les voitures polluantes a accéléré ce phénomène, mais il doit aussi beaucoup à un changement de pratique qui touche même les TPE-PME. Doivent-elles acheter ou louer leur flotte ? Tout dépend de leurs problématiques.

Véhicules d’entreprise : les raisons du succès

Voitures particulières et utilitaires ont le vent en poupe dans les entreprises : les immatriculations ont encore progressé de 8 % en France lors du premier semestre 2019 d’après l’Arval Mobility Observatory, pour dépasser les 450 000 unités. Les modèles essence (plus de 22 % des ventes), électriques (2,34 % de part de marché) et hybrides (3,37 % de PDM) gagnent du terrain sur le diesel (71,84%), la seule motorisation à être en recul (-3,67%). Pourquoi un tel succès des acquisitions de véhicules dans les entreprises ?

  • La confiance dans l’avenir, qui les amène à plus facilement faire croître leur flotte pour répondre à une croissance de leur activité.
  • La transition écologique, à travers la nécessité de renouveler les flottes automobiles avant l’entrée en vigueur de la norme WLTP au 1er janvier 2020, dont les mesures plus réalistes des rejets de CO2 pour chaque modèle auront pour effet d’alourdir le malus pour les voitures polluantes.
  • La tendance forte d’utiliser le véhicule comme moyen d’attirer de nouveaux collaborateurs. « La voiture devient aussi de plus en plus un élément du package salarial » explique notamment François Piot, le président de l’Arval Mobility Observatory dans L’Express, pour justifier la bonne santé de ce marché.

Entre investir ou lisser les charges, il faut choisir

Développer sa flotte automobile, ce n’est pas réservé aux grands groupes. Les TPE et PME aussi suivent le mouvement, et se retrouvent soumises au même dilemme : faut-il acheter ou louer ses véhicules ?

  • En faisant l’acquisition d’une voiture ou d’un utilitaire, l’entreprise inscrit ce dernier à son actif et ainsi valorise son patrimoine. Elle en maîtrise alors totalement l’usage et la durée d’amortissement : elle peut la revendre à tout moment. L’achat d’une voiture d’entreprise sur fonds propres représente toutefois un montant, qui va réduire la capacité d’investissement de la société en impactant sa trésorerie. En cas d’achat à crédit, cela ajoute des formalités et nécessite d’intégrer le coût de l’emprunt, tout en sachant que les intérêts sont déductibles du bénéfice imposable.
  • Avec le choix du leasing, la gestion et l’entretien du véhicule sont assurés par un tiers : l’entreprise verse un loyer mensuel pour son utilisation sur une durée de un à cinq ans. Les charges sont ainsi réparties dans le temps et n’entravent pas la capacité d’investissement de la société, un vrai bénéfice en termes de planification budgétaire. Le contrat de location prévoit un nombre de kilomètres et des services associés comme l’assistance, ainsi que les frais de remise en état du véhicule à sa restitution en fin de bail. La formule la plus courante en entreprise est la location longue durée, alors que la location avec option d’achat est davantage usitée chez les particuliers.

Le bon conseil pour le bon choix

Récupération de la TVA, estimation de la taxe sur les véhicules de société, déductibilité des loyers, amortissement non déductible, bonus ou malus écologique… Les enjeux comptables sont nombreux lors d’un achat et d’une location dans le cadre de la flotte automobile d’une entreprise. Les dirigeants de TPE et PME peuvent solliciter les conseils d’un cabinet d’expertise comptable comme Exco Hesio pour s’y retrouver, et obtenir une vision concrète des conséquences financières et fiscales selon le choix entre achat et leasing.