En 2020, les dirigeants de PME mettent le curseur sur l’humain
La décennie 2020 sera-t-elle celle de l’entreprise démocratique ? Plusieurs études récentes réalisées auprès de dirigeants de PME et ETI laissent poindre une prise en compte accrue du capital humain et de nouvelles pratiques en termes de gouvernance. Car cette considération portée au bien-être au travail et ce partage du pouvoir sont perçus comme des leviers de croissance.
Confiance et croissance, les leitmotivs pour 2020
Les dirigeants de PME et ETI ont renoué avec la confiance en ce début d’année 2020. Près de neuf sur dix l’affirment dans une enquête OpinionWay (87%), soit le plus haut niveau observé depuis l’été 2018, après que cet indicateur soit tombé à 76% lors de la crise des gilets jaunes. S’ils sont plus circonspects quant à l’économie française (65% sont confiants quant aux perspectives sur les six prochains mois), ils sortent néanmoins d’une année 2019 satisfaisante pour 85% d’entre eux lorsqu’il s’agit d’évoquer l’activité de leur entreprise. À propos de l’année 2020, le terme « croissance » est le premier cité, devant la stabilité et l’investissement.
Un autre regard sur le capital humain
Le baromètre June Partners Viavoice partage le même constat pour 2019, avec 85% de dirigeants de PME et ETI satisfaits de la performance de leur entreprise. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Si les trois quarts des chefs d’entreprise placent la rentabilité financière comme l’indicateur principal, la moitié considère le bien-être au travail comme un indicateur de performance. Ce que l’étude considère comme « un renforcement évident des enjeux liés au capital humain au sein des entreprises dans un contexte tendu sur le front des ressources ». Parler de capital plutôt que de ressources, c’est d’ailleurs un changement syntaxique qui a son importance…
Impliquer les équipes dans la réussite de l’entreprise
Plus de la moitié des dirigeants interrogés (55%) jugent la motivation des équipes comme un levier de performance, tandis que 48% y ajoutent l’organisation interne. Ces chefs d’entreprise confient régulièrement à June Partners avoir dû passer par une phase de réorganisation interne pour développer leur rentabilité, et ils ont l’ambition de promouvoir le capital humain via la formation et la fidélisation de leurs collaborateurs. Bpifrance Le Lab enfonce le clou avec une étude qui révèle que la gouvernance est un levier crucial de performance pour l’entreprise pour 88% des dirigeants de PME et ETI !
Une question d’ouverture d’esprit
Le laboratoire d’idées à destination des dirigeants de PME a sondé en profondeur cette notion de gouvernance. Elle vise à « mettre en œuvre des décisions stratégiques en s’appuyant sur un socle de valeurs ». Et pour y parvenir, elle impose « introspection et ouverture d’esprit » au chef d’entreprise. En clair, fini l’organisation où le chef décide de tout et les collaborateurs exécutent sans sourciller ! Plutôt qu’un fonctionnement vertical où la lumière vient d’en haut, la gouvernance en 2020 doit « favoriser les prises de décision collégiales via des instances dédiées » pour Bpifrance Le Lab.
Partenaire de toujours des TPE et des PME, l’expert-comptable accompagne aussi les entreprises dans leur organisation afin d’aider les dirigeants à « combler les angles morts ». Comment faire intervenir les collaborateurs dans l’élaboration et la validation des prises de décision ? Comment créer une culture de la délégation ? Comment mieux faire circuler l’information ? Exco Hesio apporte cette dimension conseil aux TPE et PME du Roannais avec des recommandations en termes d’organisation des services ou la mise en place de contrôles en interne et de plans d’action.