Recruter un stagiaire ou un alternant, le bon plan pour les petites et moyennes entreprises ?
Un recrutement, ce n’est pas une décision qui se prend à la légère dans une entreprise, encore moins dans une TPE ou une PME où chaque investissement constitue un coût important. Avant de songer à renforcer les équipes avec un nouveau collaborateur en CDD ou CDI, le recours à un stagiaire ou un alternant représente une alternative trop méconnue dans les petites structures.
Recruter, une décision engageante
Tout chef d’entreprise connaît cette difficile équation : pour recruter, il faut posséder certaines garanties au niveau du carnet de commandes. Dans la réalité, une TPE ou PME roannaise est bien souvent à la croisée des chemins, avec des équipes au maximum de leur capacité de travail mais des perspectives trop incertaines pour renforcer les effectifs. C’est dans cette « zone grise » qu’il faut être capable de se montrer inventif ! Et c’est ici que l’arrivée d’un.e stagiaire ou d’un.e alternant.e constitue une réponse appropriée. À condition de tirer pleinement parti de ce collaborateur particulier.
Changer l’image du stagiaire
Non, le stagiaire n’est ni une plante verte ni un sous-employé dédié au café et à la photocopieuse. Non, ce n’est pas un jeune désœuvré incapable d’accomplir la moindre tâche à valeur ajoutée. À l’inverse, ce n’est pas non plus un employé déguisé, à qui l’on peut demander le même rendement et la même autonomie. Il faut prendre le stagiaire ou l’alternant pour ce qu’il est : un jeune (ou un demandeur d’emploi dans certains cas) doté de connaissances et compétences qu’il souhaite mettre en pratique pour les valider par l’expérience. Sa motivation n’est donc pas liée à des conditions pécuniaires mais à la réussite d’un projet professionnel.
Une opération financière gagnante pour l’entreprise
Financièrement, c’est une évidence, signer une convention de stage ou un contrat d’alternance (ou de professionnalisation) est bien moins coûteux qu’un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Bien qu’il existe des coûts cachés, comme le temps d’encadrement. Dans le cadre d’un stage conventionné, l’entreprise n’a pas d’obligation de rémunérer l’étudiant si sa durée ne dépasse pas deux mois et au-delà, la gratification de stage correspond au minimum à seulement 15% du plafond horaire de la Sécurité sociale, soit 525€ par mois à temps plein. En matière d’alternance, il existe deux formules : le contrat d’alternance lorsqu’il s’agit d’une formation initiale, et le contrat de professionnalisation pour une formation continue. Dans les deux cas, la rémunération est exprimée en pourcentage du Smic selon l’âge et l’année du contrat, de 25 à 78% pour le contrat d’alternance et de 55 à 80% pour le contrat de professionnalisation. À cela s’ajoutent des aides et des exonérations de charges.
L’aide d’un expert-comptable pour recruter un jeune
Pour connaître la formule de recrutement d’un salarié en alternance, il est possible de s’adresser à son expert-comptable. Exco Hesio accompagne les entreprises du Roannais dans les formalités et le montage financier liés à l’arrivée d’un stagiaire ou d’un alternant. Certains éléments sont à renseigner, comme les missions assignées ou le nom du tuteur chargé de l’encadrement. Car le passage dans l’entreprise d’un stagiaire ou d’un alternant s’inscrit dans un cursus pédagogique, qui doit lui permettre de réaliser des tâches en lien avec sa formation.
Un premier pas vers une embauche
L’argument financier ne doit pas être le seul moteur du recours à un collaborateur en cours de formation. S’il représente une main-d’œuvre pas cher, le stagiaire ne peut pas remplacer un emploi permanent ni faire face à un accroissement temporaire de l’activité. Et l’alternant est un salarié qu’il convient d’encadrer. Dans les deux cas toutefois, ils peuvent soulager les équipes en prenant (d’abord) en charge des missions annexes ou moins stratégiques. Mais l’utilité de ce type de recrutement ne s’arrête pas là : le stage ou l’alternance sont un moyen de préparer l’arrivée d’un futur collaborateur, de les évaluer, de les former aux méthodes de travail et de les imprégner de la culture de l’entreprise. C’est particulièrement intéressant pour les dirigeants qui peinent à trouver des profils adaptés à leur activité sur leur territoire.
Un échange enrichissant pour les deux parties
Et le stagiaire ou l’alternant n’est pas qu’un exécutant ! En cours de formation, il peut apporter un regard neuf sur l’organisation et les process grâce à sa connaissance des dernières techniques enseignées dans le supérieur. Considérer un étudiant uniquement comme un collaborateur qui a tout à apprendre, c’est le risque de passer à côté de ce qu’il peut apporter à l’entreprise… C’est d’autant plus le cas d’un alternant, dont le bail peut atteindre 36 mois dans la société avec des allers-retours réguliers en formation.